Este artículo está dedicado a Mariana Guerra, mi amiga y colega argentina, gracias a ella he descubierto el mundo del crochet argentino.'
"La Couleur est l'Enthousiasme"
"de la Vie"
Una suave magia se instala...
Je suis une voyageuse immobile, éternelle amoureuse de la couleur. C' est pourquoi, quand Fernanda m' a demandé de lui faire ce sac, j' ai tout de suite été ravie. Elle est Argentine. Je ne connais pas ce pays au tempo particulier, mais depuis que j' ai appris le dessin avec un argentin, cet endroit me fait rêver. Cette classe teintée de nonchalance avait tout pour me plaire. Ce qui m' a inspirée, ce sont les couleurs du quartier de La Boca à Buenos Aires. Ferveur et gaité s'y entremêlent pour mon plus grand plaisir.
Ce qui frappe en premier lieu dans cet endroit, c'est son côté chatoyant, ensuite on remarque que la peinture est là pour recouvrir des tôles ondulées.
J'aime embellir le quotidien et La Boca en est l' illustration parfaite.
I am a motionless traveler, an eternal lover of colors. It’s the reason why, when Fernanda asked me to make her the bag, I was delighted to do so. She’s Argentinian. I do not know this country with its own special rhythm, but ever since I learned how to draw with an Argentinian teacher, I have dreamed of this place. This class tinted with nonchalance is everything I like. The colors of La Boca neighborhood in Buenos Aires inspire me. Fervor and gaiety are intertwined for my greatest pleasure.
What first surprises me there, are the shimmering colors, and then we notice that the paint is there to cover the corrugated iron.
I like to embellish the daily, and La Boca district is the perfect illustration.
Soy una viajera inmóvil, una eterna amante del color.
Es por eso que, cuando Fernanda me pidió que le creara una cartera, de inmediato me encantó la idea. Ella es argentina. Yo no conozco ese país, actualmente estoy aprendiendo a dibujar con un argentino y aquel lugar me hace soñar.
Estas clases de dibujo teñidas de indolencia tenían todo lo que me gustaba y sobre todo los colores de La Boca de Buenos Aires fueron los que me inspiraron.
El fervor y alegría entrelazados para mi mayor placer.
Lo que llama la atención en aquel lugar, la primera vez, es su lado tornasolado, luego nos damos cuenta de que la pintura está ahí para cubrir los techos de chapas onduladas.
A mí me gusta embellecer lo cotidiano y La Boca es el ejemplo perfecto.
Je me crispai les mains.
Non pas par peur, l'Argentine ne ressemble pas à ces contrées où, si la nature eut été plus magnanime, au moins un œil dans le dos c’eut avéré précieux.
Non, je ressens une sensation étrange comme quoi, l'Art de Vivre se mélange parfois avec des sensations complexes, dénuées de toutes évidences.
Que de contrastes ! Pourquoi avoir créé cela ? Au Classicisme le plus absolu succède ce lieu inattendu. Serait-ce un Eclectic Gipsyland avant l'heure ?
My hands were clenched.
Not by fear, Argentina does not look like those countries where, if nature had been more generous, at least one eye in the back would have proven necessary.
No, I feel a strange sensation where the Art of Living might sometimes be mixed with complex sensations, devoid of the obvious. So many contrasts! What’s the reason behind such a thing as this? After the most absolute Classicism comes this unexpected place. Could it be the spirit of Eclectic Gipsyland before its time?
Cerré fuertemente mis manos.
Y no porque tuviese miedo ya que de la Argentina sólo surgen en mí, imágenes hospitalarias y no como las de los otros países donde no tenemos que bajar la guardia....
Yo siento una extraña sensación, el arte de vivir se mezcla a veces con sensaciones complejas, nada evidentes.
¡Cuántos contrastes! El Clasicismo más absoluto en este maravilloso lugar.
¿Será un Eclectic Gipsyland antes de hora ?
Il me fallait respirer l'atmosphère teintée, et comprendre ce qu'est de se coucher vraiment tard. Comment ignorer le passé ?
J'erre dans le quartier, contemple ces photographes bridés affublés de boites à images dernier cri qu'ils ne portent plus, il me faut l'admettre, sur ces rondeurs que confèrent ce que l'on appelle communément 'la Réussite'. Je me détournais.
Faudrait-t-il une fois encore attendre la fin de la nuit pour connaître une délivrance simple ? Celle de se rassasier.
I needed to breathe in the tinted atmosphere, and understand what it really meant to go to bed very late. How can we ignore the past?
I roam in the neighborhood, contemplating those slant-eyed photographers carrying state-of-the-art picture boxes, which they no longer aim, I must admit, at those curves which are the result of what is commonly called ‘Success’. I turned away.
Must I wait once more the night’s end to find sweet deliverance? To feed my stomach?
Tuve que respirar de aquel ambiente colorido, maravillándome hasta altas horas. ¿Cómo podemos ignorar el pasado?
Me paseo por el barrio, contemplando a esos fotógrafos inclinados sobre sus cámaras última generación y que dan ,debo admitir, un aire de éxito. Me di la vuelta.
¿Cuándo podré de una vez encontrar un tema simple antes de que caiga la noche?
Uno que me interese;
L'Eglise rappelle que 18 heures sonnent, et pendant quelques secondes, je me crois chez moi. Un instant seulement, l'affranchissement à Rome acquis, la comparaison n'a plus lieu d'être. Il y a foule ici. L'instant de la réflexion s'impose au quotidien, comme une évidence, mais la Boca en invente d'autres.
Il s'agit là, pour utiliser un mot facile, "d'atmosphère". La rejoindrais-je bientôt ? L'idée fait l'objet d'un autre sujet. Pour l'heure, je contemplais ce continent lointain, à une époque où l'on pouvait encore s'exprimer ainsi. Pas celle de Jean Mermoz, entendons-nous bien, mais je fleuretais avec l'idée que rien n'avait dû vraiment changer...
Est-ce que, quelque part, ce genre de lieu ne méritait-il pas plus que d'autres, une attention particulière ? Une magie douce s'installa. Une prémisse de séduction également.
The Church reminds us that it is 6PM, and for a few seconds, I believe I’m home. For just a short while, the link to Rome established, the comparison has no more reason to be. It is crowded here. The time to reflect imposes itself on a daily basis, it’s a natural act, but the Boca invents others.
This is, for lack of a better word, "an atmosphere". Will I meet up with her soon? That is another story.
For now, I contemplated this distant continent, at a time when it was still possible to speak in those terms. Not in those of Jean Mermoz, let's be clear, but I toyed with the notion that nothing had really changed...
Doesn’t this kind of place, more than anywhere else perhaps, deserve that we give it more special attention? Sweet magic sets in, and so, the promise of seduction as well.
En la Iglesia suenan las campanas de las 6 de la tarde y durante algunos segundos me creo en casa. Solamente un segundo y la entrada a Roma ya estaba ganada, aunque no sea más válida la comparación. Aquí hay un mundo de gente. Los instantes de reflexión se nutren cotidianamente pero La Boca inventa otros y esto es, para usar una palabra fácil, su "atmósfera".
¿Conoceré La Boca en poco tiempo? Esta idea es otro tema para reflexionar.
Por ahora, contemplo aquel continente lejano, en una época decían así, no por Jean Mermoz, que quede claro, pero jugaba con la idea de que nada había cambiado realmente ...
De todos los otros lugares, éste merece más que otros una atención especial.
Una suave magia se instala. Y también una promesa de seducción.
Je décidais de rester. Ne pas poser de questions, ni aux autres, ni à moi-même; il faut vivre. Une parrillada engloutie me remis d'aplomb, et bien que le vin soit de caractère, je dois reconnaître qu'il n'avait aucune influence sur ce sentiment de légère amertume qui m'accompagnait dans ma déambulation.
I decided to stay. No questions asked, to others, or to myself; one has to live. A gulped down parrillada put me back on my feet, and although the wine had unparalleled character, I must admit that it had no influence on this feeling of slight bitterness that accompanied me in my wanderings.
Decidí quedarme. Sin hacer preguntas ni a mí misma ni a los otros.
Hay que seguir viviendo. Después de una parrillada que me inundó de sabores y aunque el vino tenga muchísimo carácter, debo admitir que no ha influido sobre la sensación de ligero amargor que acompañó mi deambular.
De retour de ma longue promenade, enfin, je compris l'Argentine.
Brutalement.
Là encore, c'est à l'intérieur que cela se passe, et une nouvelle fois au moment convenu. Sa beauté est telle que je restais assis là, pantois. Je revenais de quatre mois de grands espaces stériles alors que, dès le point de départ, la vérité se devinait. Les plannings sur une carte ou un écran sont décidément bien trompeurs.
Ici,on ne prononce pas tant de mots que cela, et sincèrement, ce n'est pas plus mal....
Back from my long walk, I finally understood Argentina.
Brutally.
Once again, it's inside that it happens, and once more, at the right time. Her beauty was such that I sat there, speechless. I was back from four months of great sterile places, whereas, from the start, one could have guessed the truth. Plans on a map or on a screen are really quite misleading.
Here we don’t speak so many words, and quite honestly, it’s for the best…
A la vuelta de mi largo paseo, finalmente, comprendí Argentina.
Brutalmente.
Allá también, los acontecimientos son interiores y una vez más en el momento justo.
Su belleza es tal que me dejó sentada allí, aturdida.
Volví de cuatro meses de estar en espacios estériles, mientras que, desde el punto de partida, la verdad ya la adivinaba.
Los horarios en un mapa o en una pantalla son engañosos de verdad.
En este sentido, es mejor no pronunciar muchas palabras y eso viene bien...
Texte / Words : Christophe Orange
Traduction espagnole / Spanish translation : Liza Arico (ici) /
Traduction anglaise / English translation : Nathalie Girod-Buet (ici)
La Boca
Brandsen
Buenos Aires
Ici
Ce pays est vraiment pétillant !
RépondreSupprimerUn sac à l'image (que je me fais) de ce pays et un très beau billet qui invite au voyage fût-il imaginaire. Je sélectionne ton sac sur Abracadacraft pour en faire rêver d'autres.
RépondreSupprimerQuel texte ! à couper le souffle ...
RépondreSupprimerESTOY FELIZ!! EMOCIONADA HASTA LAS LAGRIMAS;MI CORAZON ESTA HINCHADO DEALEGRIA MERCI CECILE!! ME QUEDO CON TU FRASE QUE TAMBIEN SIENTO COMO UN LEMA DE VIDA :"EMBELLECER CON COLOR LO COTIDIANO"
SupprimerHola Cecile! Lindisimo tu post sobre el color, el crochet y la Argentina.
RépondreSupprimerYo tambien soy Argentina y amo el crochet y el color con pasion!!!
te invito a conocer mi pequeño mundo de tejidos en Tramando Tramas, podes conocerme en el blog: www.tramandotramas.blogspot.com y tambien en Facebook
Espero que re gusten mis colores y mis texturas tanto como a mi me gustan las tuyas
Cariños
Gabriela
c'est une veritable invitation au voyage, vitamines et peps, merci.
RépondreSupprimerSo colorful! I love it!
RépondreSupprimerGreetings from Germany
Bettina
waouhhhhhhhhhhhh!
RépondreSupprimerGRACIAS!
RépondreSupprimerMERCI BEAUCOUP CECILE.
Il est vraiment magnifique ce sac!!!!
RépondreSupprimerJe suis une fan de couleurs!!!!
vraiment magnifique.
RépondreSupprimerque de couleur.
c est l' été avant l'heure.
merci
Hola... que increíble encontrar cosas de mi país en un blog extrajero... no se es muy raro y a la vez hermoso.
RépondreSupprimergracias por tus comentarios sobre mi país. Te invito a visitar mi blog.
Saludos.
maría.
http://tusmanosylasmias.blogspot.com.ar/
merci pour ce bain de couleurs, c'est pas la frite en ce jour de pluie, c'est gris dehors et c'est mochissime même, bonne journée, bise de chez nous
RépondreSupprimerBeautiful, beautiful, and inspiring post filled with eye candy and images to make my heart happy.
RépondreSupprimersuperbe créa, vive la couleur!
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