mardi 5 avril 2011
Lights
Ce mardi, Pödane aimerait voir ce qui éclaire nos intérieurs. Petit tour d' horizon donc, entre pampilles, lanternes, bougies et jeux de miroirs ensoleillés. Atmosphère tamisée et colorée, lumière d' ambiance plutôt que vive, quitte à ne plus pouvoir crocheter le soir venu... Sans oublier la musique qui éclaire ma vie depuis toujours. Mais la lumière que je préfère reste à jamais celle du soleil couchant sur la mer...
This tuesday, Pödane would like to see what is lighting our homes. So, here's a quick look, between pendants, lanterns, candles and sunny mirrors games. Cosy and colored ambient lighting rather than bright, even if I'm not able to crochet when the night is coming... Not forgetting music that illuminates my life since forever. But the light that I prefer is forever the sun setting over the sea...
J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.
Et pourtant aimez-moi, tendre cœur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.
Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux!
Charles Baudelaire
Me proposant de traiter ici de la lumière, la première chose dont je veux vous avertir est qu'il peut y avoir de la différence entre le sentiment que nous en avons, c'est-à-dire l'idée qui s'en forme en notre imagination par l'entremise de nos yeux, et ce qui est dans les objets qui produit en nous ce sentiment, c'est-à-dire ce qui est dans la flamme ou dans le Soleil, qui s'appelle du nom de Lumière. Car encore que chacun se persuade communément que les idées que nous avons en notre pensée sont entièrement semblables aux objets dont elles procèdent, je ne vois point toutefois de raison qui nous assure que cela soit; mais je remarque, au contraire, plusieurs expériences qui nous en doivent faire douter.
Vous savez bien que les paroles, n'ayant aucune ressemblance avec les choses qu'elles signifient, ne laissent pas de nous les faire concevoir, et souvent même sans que nous prenions garde au son des mots, ni à leurs syllabes; en sorte qu'il peut arriver qu'après avoir ouï un discours, dont nous aurons fort bien compris le sens, nous ne pourrons pas dire en quelle langue il aura été prononcé. Or, si des mots, qui ne signifient rien que par l'institution des hommes, suffisent pour nous faire concevoir des choses avec lesquelles ils n'ont aucune ressemblance, pourquoi la Nature ne pourra-t-elle pas aussi avoir établi certain signe, qui nous fasse avoir le sentiment de la lumière, bien que ce signe n'ait rien en soi qui soit semblable à ce sentiment? Et n'est-ce pas ainsi qu'elle a établi les ris et les larmes, pour nous faire lire la joie et la tristesse sur le visage des hommes?
René Descartes
Speaking here about the light, the first thing I want to warn you is that there can be some difference between feeling that we have, that is to say, the idea that we have in our imagination through our eyes, and what is in the objects that produced this feeling in us, that is to say what is in the flame or in the Sun, called by the name of Light. For although everybody is commonly convinced that the ideas that we have in our thought are entirely similar to the objects they support, however, I see no reason that assures us that this is it, but I note, instead, several experiments that must raise doubts.
You know that the words, having no resemblance to the things they mean, do not let us to bring them, and often even without that we take care about the sound of the words, nor their syllables; so that it can happen that, after having heard a speech which we understood very well the meaning, we can not say what language it used. But, if words which mean nothing by the institution of men, are enough for us to figure things with which they have no resemblance, why Nature can not also have established unquestionable signs, that makes us feel the light, although this sign has nothing by itself that is similar to that feeling? And isn't it the way it has established laughts and tears to make us read joy and sadness on men's faces?
René Descartes
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wouah!!! c'est si beau, si bien dit, si bien éclairé!! l'art de transformer la lumière en poésie!!! j'aime aussi ces belles ambiances rassurantes, enveloppantes et chaudes!!
RépondreSupprimerC'est MAGNIFIQUE ..............
RépondreSupprimerquelle belle inspiration!!et comme je savais que tes lumières seraient superbes...merci Cécile!!
RépondreSupprimerMe encanta todo!Charmant!!un besito
RépondreSupprimerDe très jolies lumières qui vont illuminer tout mon mercredi....Bonne journée...
RépondreSupprimerJ'adore toutes tes lumières! Nous avons la même lumière (première photo)!
RépondreSupprimerBelle interprétation du "Mardi c'est permis" de Valérie !
RépondreSupprimerune bon bain de couleur ça fait du bien !!!!!!!!!!!!!!!!!!! j'ai deux lustres du même style mais le multicolore est sublime !! bizouilles
RépondreSupprimerAprès la visite à Siandso , je découvre votre blog avec bonheur et vous envoie une petite photo par la même occcasion .
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